L’aventure Hagen Bauer, c’est l’histoire d’une rencontre avec « Gustavo Lins », un ami créateur de haute couture. En voyant le travail plastique d’Anne-Sophie, il l’a tout de suite envisagé sur des articles de mode. C’est véritablement comme ça que notre marque d’accessoires à forte empreinte artistique a vu le jour, à la terrasse d’un café parisien.

Notre force, c’est notre complémentarité, avec Anne-Sophie à la créa et Pierre à la technique en couple depuis 16 ans… nos gestes, nos différences, notre façon de voir les choses ensemble, font de notre sac un objet différent : « L’art de capter la vie » c’est ce qui nous paraissait le plus urgent, de mettre en place de nouvelles choses, de l’ordre du ressenti.

Quelle fierté de voir porter notre sac par d’autres. C’est fascinant à quel point nous avons pu tout y mettre dedans. On a tous besoin de perspectives d’avenir, qu’il se passe des choses… C’est comme construire sa propre maison. Je suis persuadée que si l’on conçoit quelque chose réellement pour soi, ça apporte à l’objet quelque chose de très particulier, dont tout le monde va pouvoir bénéficier.

C’est à ce moment-là, lorsque l’on construit pour soi-même, que l’on se met à se réveiller en plein milieu de la nuit, avec une bonne idée. On pense que ça se ressent dans notre travail, on lutte entre l’envie de créer quelque chose spécialement pour soi conforme à nos désirs, et l’envie de créer des objets destinés au plus grand nombre. Parce ce que l’on a pensé aussi à imaginer toutes les vies qui vont avec, en définitif, c’est un sac magnifique.

Ce geste de mettre notre art sur un objet usuel n’est pas anodin. Nos images incitent à un nouveau regard du spectateur sur son environnement quotidien. Si nous n’interpelons pas concrètement, rien ne changera.
L’art peut toucher et parfois une image parle davantage qu’un long discours. La transmission de l’art compte beaucoup pour nous. Le rôle de l’artiste est de montrer le monde tel qu’il est, exigeant et créatif à la fois. Il s’agit d’entrer en conversation avec les autres, de dialoguer pour présenter de nouvelles idées.

L’idée de notre projet est de changer d’attitude grâce à l’expérience de la peinture.

Ce sac artistique accueille le corps au lieu d’être juste une toile que l’on regarde de loin. C’est étonnant ce qui en découle. Nos images, issues de la scène urbaine de la vie de tous les jours, font déjà partie de notre univers à tous. L’origine même de ces graphismes d’artistes vient le plus souvent de l’espace urbain, qui favorise les rencontres. Nos graphismes sont des « appels aux voyages ». Nous sommes une génération de l’image. Nous croyons au pouvoir du design.

Non seulement nous avons trouvé une réponse en polluant moins, mais l’union du trait et du design nous donne également la satisfaction d’amener notre public dans une culture urbaine.

Notre démarche redéfinit la place de l’objet dans notre vie, offre une occasion à l’art de se retrouver un peu partout dans la rue, chez les autres avec un message qui peut finir par toucher.

On ne donne pas seulement une importance à la pièce finie mais à tout son processus. L’art ne suffira pas à gommer certaines habitudes, mais nous faisons de notre possible pour que les choses avancent. Il nous faut démontrer par le changement, notre engagement. Pas sans mal, car cela prend du temps d’inverser une tendance.

Aujourd’hui ce que l’on attend des créateurs, d’une marque de mode quelle qu’elle soit au fond, est une justesse dans l’évaluation de la situation collective que nous traversons.

La toile que nous utilisons pour la fabrication de nos sacs est produite à partir de bouteilles d’eau recyclées. Le r-PET. Notre tissu est produit en circuit court. Utiliser principalement une matière déjà existante était un choix évident. En effet, ce matériau ne nécessite aucun apport dans sa transformation. Il est donc peu énergivore.